Et ça ?

Vous savez d’où ça sort, vous ?

Poster torn poster

Ils sont bien évidemment détournés des posters Obama d’Obey Giant.
J’ai (mal, j’avais les doigts gourds) photographié ces affiches près du pont de Beaugrenelle, il y a deux jours, et n’ai trouvé sur l’Internet que ceci en rapport.

Une journée bien agréable

qui a commencé par 40 minutes de marche intensive pour aller de chez moi au Palais de Tokyo, où j’avais rendez-vous avec une amie pour voir une expo qui s’est avérée très intéressante.
Je me suis juste arrêtée pour prendre une photo de ces deux chevaux à l’entrée du pont d’Iéna.

Horses at Pont d'Iéna

Cheval de bois et cheval de pierre

Le Palais de Tokyo, ça faisait très longtemps que je n’y étais pas allée et je n’en avais pas gardé un souvenir aussi miteux. Tout semble y tomber en ruines, du sol au plafond (surtout au plafond, du reste, qui laisse apparaître ses poutres de béton). L’éclairage, ce sont des néons minables. Tout cela, par manque de crédits. Et ce n’est sûrement pas avec la crise que ça va s’arranger…
L’expo, c’était Carte Blanche à Jeremy Deller, et pour des anglicistes, c’est vraiment très intéressant. Une collection d’objets divers, de photos, de vidéos qui nous ont interpellées, y compris des œuvres de prisonniers, comme celle-ci :

Carte Blanche à Jeremy Deller

Remarquez en bas à droite HMP, pour Her Majesty Prison

Pour d’autres photos, voir ici
Après avoir partagé un café et nos impressions, nous sommes parties chacune de notre côté et je suis rentrée à pied avec un ou deux brefs arrêts photos et ai terminé la journée en dégustant un mets japonais tout nouveau pour moi,

White maki

un maki blanc

un délicieux mélange de crevette tempura, de tobiko, avec un petit morceau d’avocat. Un vrai délice.

Bloguer, c’est bon pour les vieux

Enfin, là j’extrapole un tout petit peu… Mais au fond j’en ai toujours été persuadée.
Merci à Toli à Absolutely Awesome qui lit des choses plus sérieuses que moi et qui m’a signalé cet article du Monde.

Utiliser internet stimulerait le cerveau
Eh bien figurez-vous, que nous autres, vieux blogueurs, mine de rien, nous nous livrons à des raisonnements compliqués quand nous nous servons d’Internet

Les scientifiques américains ont découvert que les personnes d’âge moyen et plus âgées faisant régulièrement des recherches sur internet stimulaient davantage des centres clé du cerveau contrôlant le processus de décision et de raisonnement complexe, selon une recherche publiée mardi.
Ces observations montrent que les activités consistant à faire des recherches sur internet pourraient contribuer à stimuler les fonctions cérébrales voire à les améliorer, expliquent ces chercheurs de l’Université de Californie à los Angeles dont les travaux paraissent dans la dernière édition de l’American Journal of Geriatric Psychiatry.

Après, je trouve que ça fait moins sérieux, parce que 24 vieux sujets, ils ont beau être vieux, ce n’est pas beaucoup

Les auteurs de l’étude ont travaillé avec 24 sujets neurologiquement normaux âgés de 55 à 76 ans. La moitié de ce groupe avait de l’expérience dans la recherche sur internet tandis que les autres 50% n’en avaient pas.
La distribution selon l’âge, le niveau de formation et le sexe était la même dans les deux groupes.
Les participants à cette recherche lisaient ou se livraient à des recherche sur la toile pendant que leur cerveau était soumis à un scanneur dit d’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique.

Homage to Thomas Browne

Malgré mes activités Internet, ce n’est pas le mien

Voilà, ce qu’ils en concluent:

« Notre découverte la plus frappante a été que les sujets faisant des recherches sur internet ont paru mobiliser davantage de circuits neuronaux qui ne sont pas stimuler stimulés par la lecture mais seulement chez ceux ayant une expérience de recherche sur internet », souligne le Dr Gary Small, le principal auteur de l’étude et directeur du Centre de recherche sur la mémoire et le vieillissement de l’Université de Californie (UCLA).
« La recherche sur internet stimule des activités complexes du cerveau qui pourraient contribuer à faire travailler le cerveau et à améliorer son fonctionnement », selon ce scientifique.

Bon alors du coup, au revoir Alzheimer, et bonjour les petites cellules grises chères à Hercule Poirot et sa créatrice Agatha Christie !

Remarquez, nous le savons bien, nous autres vieux et vieilles que c’est bon pour nous.
Et en plus, ça nous amuse !

Georgette Meyer dans son atelier

Je vous avais parlé, il y a quelques temps de Georgette Meyer, une patcheuse de 92 ans à l’occasion d’une exposition de patchwork organisée à la Mairie du VIème, par mon amie Fazou. Georgette nous a toutes deux invitées à découvrir son atelier, et m’a permis d’y prendre des photos, ce que je ne me suis pas privée de faire, vous l’imaginez.
Lorsque j’ai pris celle-ci, elle m’a dit qu’on allait voir ses rides, ce qui nous a fait rire toutes les trois. C’est que les rides, on s’en fiche, et surtout, elle les a bien méritées et gagnées.

Georgette Meyer dans son atelier

Georgette dans son domaine

Nous avions rendez-vous à trois heures, parce qu’avant, le lundi, Georgette va à sa leçon de sculpture. Ça, franchement, ça m’a laissé admirative. Il n’est jamais trop tard pour prendre des leçons. Georgette n’est pas une néophyte en sculpture –elle sculpte et peint depuis des années– mais ça n’empêche qu’elle continue à apprendre et à son cours de sculpture, il y a des modèles vivants.

l'homme qui fume

Notez le bout incandescent de la cigarette 😉

Elle a accepté de déplier pour nous toutes sortes de trésors. Difficile de faire des choix, et de plus, toutes mes photos n’étaient pas réussies, pour cause de –vous n’allez pas le croire– trop de lumière ! Mais je vous montre ici un patch qui fait partie de sa série sur les fables de La Fontaine

Le Corbeau et le Renard

Le corbeau et le renard

un autre qui appartient à la série des peintres dans leur atelier

Vincent dans son atelier

Vous le reconnaissez ?

et enfin celui-ci, une scène de la vie quotidienne

Partie de scrabble

la partie de scrabble

D’autres ici
ou encore ici, sous forme de diaporama

Le tout suivi d’une tasse de thé délicieuse, servie par Georgette qui a absolument refusé que nous l’aidions. Une femme qui me confirme dans l’idée qu’être vieux, ça peut être formidable.

Changement de cap

Alors, voilà ! J’ai mis un certain temps à décider si j’allais en parler ici ou pas, parce que tout de même, c’est très personnel. Quoi de plus personnel que la santé ?
Mon absence de la semaine dernière, c’était un stage de deux jours et demi à la Salpêtrière, où on m’a fait des examens approfondis dont les résultats sont en train de révolutionner mon mode de vie.
J’y suis allée volontairement, en me disant que de toutes façons, il valait mieux savoir où on en était, plutôt que de se sentir mal, et d’essayer de se le cacher –ce que je fais depuis un bon moment.

Le premier choc, ça a été le médicament quotidien contre la tension. Parce que j’ai bien senti que ce n’était qu’un commencement. A ce moment-là, mon médecin traitant m’a conseillé d’essayer de perdre du poids, mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
Surveillez votre ventreJ’ai donc été consulter, à l’insu de mon plein gré, 😉 parce que j’avais feuilleté un bouquin qui m’avait semblé parler vrai, avec des mots que je comprenais, et un certain humour, Surveillez votre ventre, le syndrome de la bedaine.
J’ai vite compris qu’effectivement, j’étais atteinte, selon les termes du Dr Hansel, du syndrome de la bedaine : tension, cholestérol, triglycérides, surpoids avéré, et de plus, ayant vu ma mère mourir accrochée à une bouteille d’oxygène, je me sentais tout le temps essouflée.
Ça, c’était en décembre. Je me suis mise à me forcer à marcher, podomètre à la ceinture, entre une et deux heures par jour.
Après une épreuve d’effort, une nuit passée à mesurer mes ronflements (!!!) et mes apnées du sommeil, une autre nuit agrémentée d’un tensiomètre, il s’avère que si je ne fais rien, je me prépare un avenir de vieille malade. Sombre perspective, pour quelqu’un comme moi, qui déteste la médecine, les médecins, les médicaments et tout ce qui tourne autour !

PodomètreMais voilà, dans ce service, on ne s’est pas contenté de me faire peur 😉
On m’a convaincue qu’il m’appartenait de continuer à me laisser glisser sur la pente médicamenteuse, ou d’essayer d’y remédier par d’autres moyens. Et ça, pour moi, c’est plus acceptable. Prendre son destin en main plutôt que d’être aux mains du corps médical !

Monsieur Hansel, je vous tire mon chapeau, à vous et votre équipe, vous avez su trouver les mots qu’il fallait 🙂

Depuis, se sont ajoutés à ma marche quotidienne trois fois vingt minutes par semaine de marche rapide à mon ‘seuil d’essoufflement‘.
Du coup, mes stations devant l’ordinateur se sont réduites, et mes visites à vos blogs en ont souffert et je vais tâcher de trouver un rythme de croisière.

Le côté très positif, c’est qu’en définitive, le seul fait d’arriver à faire quelque chose qui me paraissait impossible il y a trois mois, marcher à toute allure, me ravit et que je retrouve des sensations que j’avais quand j’étais jeune et que je faisais du jogging !