Le dormeur de l’Avenue Gabriel


Mercredi dernier, Avenue Gabriel, derrière la statue de Georges Pompidou,

Palais de l'Elysée

presqu’en face de l’Elysée,

Avenue Gabriel

dans la brume matinale, j’ai aperçu ce drapeau qui flottait à un angle inhabituel.

Intriguée, je me suis approchée, et là dans le froid du matin

Sur un banc, Avenue Gabriel

totalement enveloppé d’un sac de couchage du genre treillis militaire, était allongé quelqu’un.

Bien que j’aie pour habitude de ne jamais photographier les gens dans la difficulté, j’ai pris une photo, parce que le contraste avec ce qui nous entourait était incroyable.

Un SDF dort sur un banc juste en face du mieux logé de France… sous la bannière nationale.

39 réflexions sur “Le dormeur de l’Avenue Gabriel

  1. Bonjour,

    Ce n’est peut-être pas un SDF !? Il est relativement bien équipé pour un SDF. Beaucoup n’ont pas de duvet et cherche la chaleur provenant des effets de l’absorption d’un litre de vin et non d’une bouteille d’eau.
    Il est possible que cette personne soit un « touriste » marcheur qui souhaite renvoyer l’image de personnes croisées sur sa route et dire ainsi son indignation.

  2. @ Ed,c’est l’idée qui m’est venue lorsque j’ai pris les photos
    @ Claudia, éloquent oui, et on peut s’inventer une histoire…
    @ Marny, bienvenue sur Vieux, c’est mieux !!! C’est peut-être ton interprétation la bonne !

  3. Carla et Nicolas ont eu des mots et elle l’a envoyé dormir ailleurs; comme il a un sale caractère, il est carrément sorti mais respectueux de la République, il a pavoisé son appartement!

  4. Lui aussi va mourir… comme le « dormeur du val ».
    Sa grève de la faim est de 31 jours et cela va durer car le « Haut Commandement » refuse de reconnaître ses erreurs…

  5. Cet étonnant dormeur est peut-être en permisson mais pas assez de temps pour rentrer chez lui : il est venu visiter Paris sans beaucoup d’argent ?

    Claude, j’ai vu plein de très belles photos sur ton flikr (je ne m’habituerai pas à ce nom étrange). L’une d’elle est intitulée « Pest from Buda ». M’autorises-tu à l’utiliser pour le blog de ma maman qui parle d’une amie née à Budapest ?
    Si ce n’est pas possible, ça ne fait rien du tout, je trouverai une autre façon de l’illustrer.
    Merci pour ce blog vraiment sympa.
    Bab

  6. Oui, dans le froid ,le grondement de la circulation , depuis 30 jours cet homme se met en grand danger . Il s’agit d’une grève de la faim ; cet officier mène cette démarche ultime avec la conviction , la ténacité et le professionnalisme qui le qualifiaient dans sa carrière militaire ,ses missions au Liban , comme dans sa vie d’homme.
    Déjà, il avait couru – à un rythme soutenu – 200 kilomètres , sans s’arrêter , autour du ministère des armées ( voir Libération ),cherchant à attirer , enfin ,l’attention des autorités sur l’injustice d’évidence qui a blessé son orgueil , rongé son indéfectible confiance dans le métier ;  » JE SUIS UN SOLDAT « , dit il ,et malmené sa famille .
    A quelques pas des ors et de la puissance de la république , c’est un nouveau JOB qui s’endort , parfois tard , jusqu’au petit matin où policiers ou gardiens du parc viennent le réveiller pour un prompt déménagement , et , il faut l’imaginer pour veiller à L’ ORDRE PUBLIC . JOB , malmené ,sali, calomnié reste confiant dans la JUSTICE qui jusque là , l’a mis entre parenthèses , lui le soldat qui a servi la nation , sans ménager sa personne , respectueux des supérieurs comme des humbles .
    Quatre autres militaires viennent de cesser une semblable démarche , personnes un jour piégées , dans la rectitude d’une carrière par l’aveugle technostructure administrative qui ne voudra pas admettre , revenir sur ce qu’elle a , un jour , avancé dans la précipitation ,le reflexe , l’habitude et l’absence de recul; voila tout .
    Alors que cet homme entre , après TRENTE JOURS DE JEÛNE — malgré sa condition physique d’athlète quand il s’installa, après longue réflexion , dans cet APPEL — dans des moments dangereux pour ses reins ,sa VIE , il faut espérer que monsieur le ministre Hervé Morin , membre/initiateur du Nouveau Centre , ex UDF ,tout de même – imprégné des valeurs humanistes de la démocratie chrétienne donc ,SE RAPPELLE , EN CES TEMPS DE CARÊME , que  » là où il n’y a plus de chemin ,il y a chemin  » (sœur Suzanne David de la communauté de l’instruction chrétienne -saint Gildas , ce jour dans La Croix 23 24 février )et qu’il se penche sur la situation de cet homme.
    Darras Claude.

  7. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la Presse ne s’empare-t-elle pas de cesujet ?
    A moins que la Grande Muette musèle la Presse…
    Car cet homme vaut-il moins que Madame Ingrid Bétancourt, qui n’est qu’une ressortissante française et ne s’est jamais trop préoccupée de la France, contrairement à cet Officier qui a effectué des Opérations Ex térieures pour le compte de sa Patrie.
    Deux poids, deux mesures…
    Cet homme qui est au moins à son 33ème jour de jeûne forcé doit être sacrément motivé pour en arriver là.
    Tout ceci me choque et m’interpelle.

  8. A MONSIEUR BLAIZE et A – LA PASCALINE -, MERCI .
    AUJOURD HUI 29 O2 ,Le gradé entre dans son trente deuxième jour de jeûne .
    Le parallèle que vous faites , monsieur , est juste – LE SERVICE N’EST ( PLUS ) RIEN à côté DU SPECTACLE/SPECTACULAIRE .
    Le journaliste défense/armée du journal LA CROIX regarde la situation…
    La pluie est continuelle , la nuit ne l’arrête pas ; la situation révélée , avec beaucoup de tact et de respect – y compris par la photographie prise – par la promeneuse matinale (Claude )a perdu toute sa poésie , c’était le 17 février ; pour l’heure elle est dramatique.
    CLAUDE DANIEL DARRAS

  9. Visiblement cet homme est plus que courageux !
    « Déjà, il avait couru – à un rythme soutenu – 200 kilomètres, sans s’arrêter » !
    Avez-vous déjà entendu, lu, vu ceci quelque part ? Un athlète de haut niveau extrêmement entraîné n’IMAGINERAIT même pas relever ce challenge ! C’est certain, cet homme n’a pas couru avec ses jambes mais bel & bien avec sa tête !

    Voilà qu’il poursuit par une grève de la faim ! Dans le froid, l’humidité, le grondement de la circulation, etc.…
    POURQUOI ? Pourquoi l’autorité ne daigne pas à se pencher sur son cas ? (Pourtant elle est au courant mais préfère fermer les yeux) C’est ce qu’il demande…

    Je ne connais pas son histoire…

    Mais, je vous demande de fermer vous yeux, vous qui êtes devant votre écran d’ordinateur bien assis, bien au chaud : imaginez qu’un jour vous vous retrouviez dehors, sans manger, sans un sou, « dormir » la nuit sur un banc & marcher toute la journée pour se battre, souffrir physiquement & moralement, (…), compter les jours en espérant voir la fin glorieuse. C’est impensable, n’est-ce pas ? D’autres préféreraient mourir ! Lui pas ! Il poursuit ses efforts QUOI QU’IL ARRIVE pour obtenir ce qu’il demande depuis de années !
    C’est sur, c’est certain, c’est indéniable ! C’est l’homme le plus courageux du monde !

  10. à – LA PASCALINE –
    oui , d’ailleurs je me suis un peu trompé sur la distance : il s’agit de 220 kilomètres ; ce gradé y tient , a relevé mon approximation avec ironie .
    C’est bien la tête qui mouvait le performer aux 22O kilomètres de course à pieds autour du ministère des armées , et qui meut aujourd’hui sa démarche ultime de mise en danger – ce samedi 1er mars est le 33 ème jour de son jeûne-manifeste.

    Il y aurait , semble t il , un début d’intérêt de journaliste(s)… treize jours , donc ,après l’opportune révélation , ici même ,par la promeneuse matinale , Claude , ses respectueux clichés du dormeur sous bannière — aux couleurs desquelles, il rend les honneurs à chaque « installation » ( je ne sais pas comment on dit )–, sa poésie devenue citoyenne .
    CLAUDE DANIEL DARRAS

  11. J’ai conversé, ce soir, avec la personne découverte par la promeneuse, Claude Covo-Carchi, un matin endormi sous les trois couleurs ; « Le dormeur de l’Avenue Gabriel ». Découverte publiée par Claude avec de très belles photographies ; un beau talent sans aucun voyeurisme.

    Que de dignité après plus de trente jours ! Trente jours de Carême.
    Je l’ai trouvé droit, héroïque, baroudeur, cultivé, d’une aisance policée avec la femme que je suis, très lucide et extrêmement modéré politiquement – un militaire très éloigné de tous les extrêmes-. Cela fait peut être un peu trop de qualités pour un seul individu ; un militaire ! Pensez-donc !
    Cela ne convient pas aux images de l’heure, n’est-ce-pas ?
    Mais bon, les images sont faites pour être décollées.
    Cet homme m’a fait penser au Capitaine Renaud du troisième livre de « Grandeur et servitude militaires ».
    Alfred de Vigny campe cet officier plein de DISTINCTIONS, qui a toujours accompli noblement son DEVOIR, SANS OBTENIR JAMAIS LA RECOMPENSE DE SON EXCEPTIONNEL MERITE.
    Jeune le futur capitaine Renaud fut attaché à la personne de Bonaparte et semblait promis à un BRILLANT AVENIR.
    Cependant à cause de la parole d’un amiral, Renaud fut enfermé.Dans cette épreuve, il pensa à l’exemple de son père et expulsa de sa tête tout désir d’évasion, SACRIFIANT AINSI L’INTERET DE SA CARRIERE ANNONCEE A SON HONNEUR DE SOLDAT.
    A nouveau libre il accomplit sur tous les champs de bataille des missions HEROÏQUES MAIS OBSCURES parce que très importantes pour la Nation, …
    De ce que j’en sais voilà le portrait et la vie de cet homme.
    Ce sont là des données propres, on ne pourra pas les décoller.

    Ce soir, l’homme qui va aller dormir là où l’à découvert la promeneuse du petit matin est debout, très amaigri, mais gardant toute confiance en ses institutions de tutelles. On n’imagine pas que ces dernières, maintenant que la presse l’a localisé et sort de silence, ne fasse LE geste.

    « La grandeur et la servitude », l’honneur, l’observation calme et apaisée des faits, du passé sont, il me semble, encore tout à fait compatible avec l’exercice de la Démocratie et de la Justice.

    Cécile.
    Hauts-de-Seine, Samedi 1er Mars, 23h50.

  12. PASCALINE ,
    voici ; nous sommes le vendredi 7 mars , c’est le 40 éme jour de grève de la faim du sous- commandant J.
    Des articles sont sortis dans la presse ,hier encore dans Métro .
    Il semblerait que la situation se dénoue depuis hier jeudi ,des émissaires sont venus , il y a un contact , un rendez vous envisagé , ses déplacements sont connus , les pompiers – avertis – l’ont vu hier soir; ont constaté …sa détermination .
    La tête , donc ,dirige toujours le peu qui reste de sa condition physique très entraînée
    quand il entreprit sa démarche le jour de l’anniversaire du président Sarkozy , il y a 40
    ( quarante ) jours .
    Cependant , le pire est possible .
    Claude Daniel Darras

  13. J’ai été contactée par un journaliste de la Nouvelle République des Pyrénées qui devait faire paraître un article le lendemain. Je suis à Londres donc ne sais pas si ça a été fait, mais espérons que oui, et que cette affaire trouvera une solution rapide, peut-être l’a-t-elle déjà trouvée ?

  14. je suis lieutenant de gendarmerie et actuellement en mission de garde de l’ambassade des Etats Unis. j’ai rencontré cet officier et longuement discuté avec lui. le dernier message qu’il a laissé à l’un de mes gendarmes est qu’il me remercie pour le café et que sa situation semble évoluer dans le bon sens.
    je travaille ce soir et cette nuit et serai donc avenue Gabriel. j’espère le voir ce soir mais s’il n’est pas là c’est que sa situation s’arrange et je le lui souhaite car c’est un homme très respectable qui mérite de retrouver son rang.
    Son amour et son attachement pour notre pays sont intacts et sa dignité infaillible force le respect. je suis très fière d’avoir fait sa connaissance.

  15. Sans rien savoir de ce militaire, j’avais écrit: Cette photo est un message éloquent…
    Quand j’apprends tout ce qui se déroule, j’admire de plus en plus l’intérêt humain qui imprègne ton blog.

  16. C’EST AUJOURD HUI , JEUDI 13 MARS , LE 46 EME JOUR DE GREVE DE LA FAIM DU SOUS-COMMANDANT J.
    Lundi , le dix mars , il a été examiné à l’hôpital Poincaré de Garches ; il y fût constaté qu’il était …en vie ,les analyses ont révélé la totale rigueur de son jeûne , alors de 43 jours ; une semblable démonstration de résistance physique et mentale ne se conçoit que sur la personne du soldat d’exception – celui qui connaît d’expérience le total oubli de soi dans la noblesse du service. Soit ce qu’il souhaite remettre au travail , au Darfour , en Afghanistan par exemple ; dans ces situations tendues qu’il fréquentait dans l’active en Syrie , au Liban , au Tchad , etc.
    Un protocole de surveillance rapprochée de son état ,et de son affaiblissement est installé par l’hôpital de Garches , il est supposé que , par expérience professionnelle acquise , cet homme connait son corps et pourrait avertir le secours .
    Ceci est un peu spéculatif , le danger est là , il n’est pas si certain qu’il prévienne sa frappe .
    CLAUDE D DARRAS

  17. Je vous remercie infiniment Monsieur Darras, vous et votre épouse pour le soutient que vous apportez depuis tant de jours à mon père.

    À vrai dire je suis très inquiète: ma raison me dit de ne pas m’en faire car je le connais, je sais que c’est un homme vaillant, d’un mental d’acier et d’un point de vue totalement extérieur je peux dire que c’est un homme EX-CEP-TIO-NNEL – il l‘a prouvé à de nombreuses reprises – ; mais mes sentiments prennent le dessus car le fait de l’imaginer sans manger – on approche des 50 jours – , dormir sur un banc dans le froid, la pluie, le vent tout en supportant ses maux qui en découlent, est pour moi extrêmement douloureux – mais ceci n‘est rien face à la douleur qu‘il engrange depuis tant d‘années- .

    Je compte les jours en priant et espérant un dénouement très rapide.

    Sa fille qui l’adore.

  18. Pingback: Le dormeur de l’Avenue Gabriel, mise à jour « Vieux, c’est mieux!!!

  19. Bonjour. Personnellement, je suis retraité (encorejeunecestmieux…)de… l’Administration. J’ai entendu parler de cet homme (valeureux). J’ai des informations que je ne peux communiquer ni ici, ni ailleurs, sous peine de… désagréments.
    Il faudrait qu’il creuse dans une ville que nous appellerons… « Carmes », du côté du Parquet de cette ville. Il aurait la surprise de constater qu’il y a eu, à une époque, une… FATWA contre lui et sa famille, afin qu’il soit enterré vivant.
    On y est presque, non ?…
    N’est-il pas -presque- enterré vivant ?… ah, non, il est encore sur le banc, mais bientôt en dessous, sauf si…
    Mais s’attaquer à l’Administration française quia choisi de vous détruire reste un rêve pieux.
    Mais qu’il se rassure: en fait cet homme est INNOCENT… Il a juste eu le tort de déranger son monde en voulant être trop parfait ou de la ramener trop… face à l’adversité servile… dur, dur. Fou,fou. Jalousie et bêtise méchante de rivalités stupides, que tu ne nous fais pas faire !…

  20. Pourquoi témoigner anonymement maintenant (lettre de Gabriel), conscient qu’une famille sans défense est sur le point d’être définitivement détruite.
    Qui nous prouve que vous n’êtes pas à l’origine ou complice de cette “fatwa” ?…
    Une fatwa est quelque chose de très secret, donc si vous êtes au courant c’est que quelque part vous y avez été mêlé…
    Est-ce par repentance que vous parlez maintenant ou vous voulez sauver votre âme, et que vous confessez vos pêchés?…
    Vous avez gagné votre place à la retraite mais pas encore au Paradis.
    En faisant ce genre de révélations, vous n’apportez aucune aide à cette famille, voire même, vous la brisez encore plus psychologiquement.
    Vous vous rendez coupable de “non assistance à personne en danger”. Parlez ou taisez vous à jamais et ne vous vantez pas pas de ce que vous savez.
    Votre Conscience.

  21. Bien vu et lu l’article que vous avez fait paraître sur votre site, qui est édité semble-t-il du Nouvel Observateur.
    Enfin, on comprend qu’une fois jeté hors des clous de l’Armée active, notre Officier a galéré dans la Réserve où il a servi de pipes dans un stand de tir de fête foraine, pour finalement se faire détruire par quelque bras armé bien inspiré et déterminé de la Justice Françouaise afin qu’il ait toutes les lettres de recommandation pour NE PLUS JAMAIS DERANGER l’Armée Française.
    Ou comment faire pour que PUR et DUR vous puissiez devenir un véritable INDESIRABLE.
    Des exemples comme cetlui-là, il y en a plein : Clearstream, les rocambolesques péripéties du Colonel Prouteau et bien d’autres affaires troubles qui n’atteignent jamais les masses média car dans la Grande muette, on ferme sa gueule ou on démissionne, car la ramener, c’est la mort assurée, physique ou mentale. L’étau se ressserre et étouffe à tout jamais.
    Tout ceci dans une Armée en temps de paix qui a perdu ses repères parmi les mondanités de salon et les gêneurs qui préfèrent boire dans un quart de campagne que dans une coupe de champagne…
    Et pourtant, nous devrions avoir la plus belle armée du monde si les empêcheurs de tourner en rond retournaient à la pêche à la truite au lieu de briser des carrières.
    J’espère que vous éditerez mes propos même s’ils dérangent les « Bling-Bling » qui pactisent avec les ventres mous made in USA.

  22. Je suis le Capitaine Jean, appelé plus familièrement « Sous-commandant Jean ». A l’heure actuelle je vis toujours sur « mon » banc, devenu célèbre grâce au site « Vieuxcestmieux » par une photo magnifique et sobre, près de l’Avenue Gabriel, sous les fenêtres élyséennes.

    Je sais avoir été et être encore victime des discrets mécanismes d’élimination des Officiers non-conformistes.
    À l’origine de ma chute, il n’y a que jalousie et méchanceté.
    Afin de provoquer une enquête sociale, et mettre mon Chef de Corps face à ses responsabilités, je n’ai trouvé d’autre moyen que de présenter une démission que je percevais comme un appel au secours.
    Cela a eu pour résultat de me jeter à la rue, du jour au lendemain, avec une épouse enceinte, un enfant en bas âge, sans argent, dans l’impossibilité de payer mes loyers, etc.
    Depuis, et ce, jour après jour, mois après mois, année après année, je demande ma réintégration dans le service actif.
    En attendant ce retour, j’ai participé pendant des années aux activités d’Officier de Réserve où j’ai eu la surprise puis la déconvenue de constater que j’étais devenu « indésirable », me heurtant à des désagréments et au sentiment d’être devenu un gêneur. Malgré ma présence active et assidue, je n’ai jamais pu obtenir aucun point pour mon avancement au grade supérieur; au contraire, j’ai même été radié, sans motif invoqué, des cours ORSEM (École d’État-major) ! Mon parcours de réserviste s’est même terminé par une lapidation physique dans une enceinte militaire, du genre « passage à tabac »… Il va sans dire, qu’en parallèle, toutes mes demandes de réintégration successives restaient soit sans réponse, soit négatives.
    Ensuite, devant mon entêtement j’ai eu droit, dans ma vie civile, à un emballement judiciaire dont le but, assurément, était mon discrédit.
    Si la pédophilie avait été, à l’époque, l’incarnation du mal, j’y aurais eu droit…
    L’arme fatale, la pire existante utilisée, inavouable et indéjouable, a été la rumeur. (voir les paroles de la chanson d’Yves Duteil, très édifiante.)

    Le résultat est là : aujourd’hui, alors que je veux faire valoir mes droits, au regard de l’article 7 du Règlement de Discipline Générale dans les Armées, précisant que « tout Chef doit se préoccuper des problèmes matériels et moraux de ses subordonnés », la Défense Nationale fait savoir à qui veut l’entendre, que j’ai un casier judiciaire incompatible avec l’exercice d’Officier, en me faisant passer pour une crapule.
    En effet, je suis encore sous le coup d’une Liquidation Judiciaire de 18 ans, ce qui ne c’est jamais vu (cher payé pour un petit commerce de prêt à porter en financement crédit fournisseurs !). Mieux vaut tuer son prochain de sang froid, puis bénéficier d’une remise de peine au bout de 8 ans pour bonne conduite, avec aide à la réinsertion à la clef, que de « fondre les plombs » pour manque d’actif, avec saisie de tous ses biens et la note pernicieuse judiciaire affirmant que « je suis interdit de gérer des personnes physiques et morales » !…
    La ficelle est grosse mais terriblement efficace. C’est une condamnation « à vie » avec tout ce qu’il y a d’infamant, malveillant et de diabolique.
    Bien évidemment, quand vous clamez à la machination et à l’injustice, vous passez pour un paranoïaque.
    Quelques « amis qui me voulaient du bien » savaient que « Breton doublé de Béarnais », je n’aurai de cesse de revenir sur cette faute de commandement qui m’avait mis à la rue.
    Aujourd’hui encore, je ne peux être crédible et c’est un jeu d’enfant pour le Ministère de la Défense de me faire passer pour un hurluberlu. Le Haut Commandement joue sur du velours pour étouffer mon cas d’une main de fer dans un silence de plomb.

    Aussi, aujourd’hui il devient indispensable de mettre l’Autorité Militaire face à ses responsabilités. J’affirme qu’elle est coupable de ma situation, et en plus, complice de ma dérive, depuis qu’elle m’a jeté sur le trottoir.
    En effet, un homme de 18 ans qui s’investit corps et âme par vocation indéfectible dans le métier des Armes pour un avenir d’Officier, est comme un simple poisson rouge vivant dans un milieu protégé d’aquarium. Si on lui casse son vase, il se retrouve asphyxié ou condamné au rôle de proie parmi les crocodiles, les requins et autres prédateurs. Le responsable est évidemment celui qui a cassé le vase. De même, quand l’Autorité Militaire jette à l’eau un de ses Cadres, en lui attachant les mains, elle doit s’assurer qu’il sache et puisse nager. Lui octroyer un pécule, par la suite, pour se disculper, c’est comme faire la respiration artificielle à un noyé.
    Nous avons dernièrement l’exemple d’une brave femme travaillant chez P.S.A. qui a été conduite « à l’insu de son plein gré » à un « départ volontaire » (terme politiquement correct…) et s’est suicidée peu après. La logique a voulu que sa Famille demande à ce que cette disparition soit considérée comme accident du travail.

    Pour ma part, ma grève de la faim de 60 jours sur un banc parisien n’a eu pour but que de montrer à mes Chefs que je reste dans la même situation qu’ils m’ont mis. Cependant, je veux leur montrer ma résistance, mon courage et mon dévouement ainsi que mon aptitude à servir, voire leur inspirer quelque respect. Idem, lorsque j’ai fait une course à pied de 220 km en 24 heures autour des bâtiments de la Défense Nationale, une marche à pied avec sac à dos de Pau jusqu’à l’Elysée, puis une course de fond de 96 km autour de ce Palais (avant de me retrouver avec des menottes et un passage de contrôle à Sainte Anne), cela allait dans la même direction.
    Passé ce 60ème jour, j’ai dû demander un « break » avant un entretien qui m’avait été proposé devant une « haute autorité » militaire. Effectivement, il me fallait me faire rapatrier à mon domicile pour suivre des soins, voulant négocier en pleine possession de mes moyens, sans passer par la case « hôpital ». Preuve de mon affaiblissement physique (anémie), mon médecin a dû s’y reprendre à 3 fois pour mesurer ma tension: il pensait que son appareil était cassé… Pendant 4 jours je me suis nourri de protéines afin de « me regonfler ».
    Je suis à nouveau sur mon banc. Du statut de gréviste de la faim je suis passé à celui de clochard en devenir. Comme mes camarades de la rue, j’accepte tout quignon de pain et ramasse tout ce que je peux trouver, lorgnant même sur les poubelles.

    Je tiens à relater l’aventure ubuesque de mon retour au domicile:
    Vendredi dernier, 28 mars, des négociations téléphoniques ont eu lieu avec l’Autorité Militaire afin que je puisse bénéficier d’un billet SNCF aller-retour Paris-Pau. Immédiatement, ma requête trouve un écho favorable. L’octroi d’un billet de train ne semblait pas être une préoccupation pour le Ministère; j’aurais demandé à rentrer par avion, j’aurais rencontré le même enthousiasme !
    Mais, il me fallait, auparavant, me rendre à l’école Militaire pour, m’assurait-on, des formalités administratives de 5 minutes avant de rejoindre la gare de départ.
    Certes, l’Armée sait faire les choses en grand : deux voitures sont venues me quérir jusqu’à mon banc. Sous escorte, tel un VIP, j’ai rejoint l’école Militaire. En fait, l’entretien dont j’avais demandé le report n’avait pas été décommandé. Comme 15 jours auparavant, il s’agissait d’une espèce de Tribunal mondain. Là, il a été tenté de me faire comprendre que la situation n’avait pas évolué depuis la dernière entrevue d’il y a une quinzaine, mais que l’on m’aidait néanmoins à rentrer chez moi. Pour cela il avait été demandé le concours financier des anciens parachutistes de l’UNP qui finançaient le voyage… De fait, il s’agissait bien d’une tentative aussi rusée que prévisible visant à faire cesser mes revendications. Pour preuve, il m’a été consenti un billet Aller mais sans retour… Avec accueil en gare d’arrivée, s’il vous plaît, et conduite en véhicule jusqu’à la porte de mon domicile, allant jusqu’à s’assurer qu’elle m’était bien ouverte !…
    Bien sûr, ensuite personne ne m’a plus donné de nouvelle quant à une possibilité de retour sur mon banc élyséen !…
    J’ai dû emprunter, encore une fois, à une bonne âme, pour financer mon billet retour.
    Je suis donc à nouveau là. J’attends plus que jamais que la plus haute Autorité Militaire fasse les propositions attendues et promises sur mon sort et que les « bouffâneries » cessent.
    Ce qui me scandalise dans ces réunions c’est que leur déroulement porte la marque de leur metteur en scène : un Colonel du Ministère, gardien du Temple qui revendique haut et fort, devant témoins, « que si les Ministres passent, lui reste en place » (…) La « force de dissuasion ne pouvant être laissée à n’importe qui » (sic).
    Je suis un soldat au service d’une Démocratie où les Élus détiennent le pouvoir légitime. Certainement ce Colonel se sent-il en droit de passer outre l’avis de son Ministre de tutelle, quitte à comploter.

    C’est ce qui me différencie des militaires qui servent avant tout leur carrière: je reste un soldat à solde, qui croit toujours à l’idée première de la France, avec ses intérêts liés et l’accord de tout un Peuple sous le sacro-saint pouvoir de nos hommes politiques, sinon à quoi bon élire un Président, des Ministres et une Assemblée Nationale ?… D’ailleurs, il a bien été dit que « la guerre était une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires »…(Georges CLEMENCEAU)
    Le Ministre de la Défense dira, j’en suis sûr,que « j’en fais trop ». Cependant, mon but, hormis retrouver l’honneur et mes fonctions, est de lui faire comprendre que ce sont les mêmes qu’hier, qui aujourd’hui me manipulent afin de m’écarter à jamais. « Les loups ne se mangent pas entre eux » et ne sont pas encore rassasiés. En définitive, si mon combat tourne en ma défaveur, c’est LUI, Ministre, et personne d’autre qui sera accusé de ma mort. Car j’irai jusqu’au bout, j’ai dit. Enfin, il ordonnera une vraie enquête pour qu’on connaisse les réelles machinations, genèse de l’histoire. Cela suffira-t-il à le disculper? Ne serait-ce qu’aux yeux de ma Famille qui a été traumatisée par toutes ces années de galère. Je ne défends pas ma « vallée » comme l’a fait un Député célèbre, mais ma Famille et mon honneur : cela n’a pas de prix. Quand bien même je serais l’heureux gagnant du jack pot de l’Euromillion, mes démarches resteraient les mêmes.

    Mon combat doit être respecté et je trouve dommage que la Presse et les média soient intoxiqués et dissuadés de s’intéresser à mon cas. Preuve que la Presse dite démocratique sait se museler si elle a des consignes ou des informations erronées. Pourtant, si cela tourne mal, je suis en affaire avec un Éditeur prêt à publier mes courriers et la trame de cette dernière aventure qui dure depuis le 28 janvier. Ces pages de littérature vaudront bien celles que j’ai parcourues dernièrement, écrites par des auteurs politiques !
    Parmi eux, pas un Zola pour réécrire « J’accuse ». Si j’ai bien croisé la très respectable Madame Simone Veil lors des signatures à la 17ème Journée des livres politiques, je n’ai pas osé la déranger. Peut être aurait-elle eu le courage, si rare à notre époque, de s’afficher auprès de quelqu’un entaché d’un casier judiciaire ?…
    Hier, j’ai été tenté de faire le Marathon de Paris, mais à quoi bon ? Si François Mitterrand avait marché sur l’eau, on l’aurait accusé de ne pas savoir nager. Pour ma part, après mon régime forcé, réussir cette course aurait fait dire aux militaires que je pouvais encore tenir, et s’affaler durant l’épreuve, les persuader de mon inaptitude… Dans les deux cas, j’étais perdant. Rappelons-nous ce Capitaine qui attendait son avancement en vain. On avait dit de lui: « dommage qu’il boîte un peu », malheureusement, on avait écrit dans ses notes: « dommage qu’il boit un peu ». Ainsi sont les aléas des carrières lorsque des supérieurs hiérarchiques ne font pas leur travail avec honnêteté. « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage. »

    oOo

  23. Le capitaine Jean a une plume feint-on de s’étonner ; est- ce si surprenant ? – n’est-il pas un officier supérieur ? – sans doute , la détresse et la brutalité de l’injustice donnent-elles cette lucidité , cette acuité d’une expression claire et efficace.
    Sans doute , le capitaine Jean a t-il , lors de ses deux mois de grève de la faim , mobilisé toutes les ressources de l’ascèse pour ordonner ainsi , de manière rationnelle l’image fort troublée de lui , qui un jour fût FABRIQUEE et qui depuis , avec acharnement , fût entretenue , nourrie , brodée dans la noirceur ; pour s’extraire de tout cela avec la volonté et la conviction que seule l’innocence affûte .
    Arrivé à ce point , ayant démontré – c’était aussi le message – sa résistance physique et morale ,le capitaine Jean n’a toujours pas , à ce jour , trouvé / obtenu l’issue attendue , rattrapé par une FABLE , par les mêmes comportements qui , hier , souhaitaient le détruire : bien malgré lui , et surtout à ses dépens , la situation dramatique prend cette tournure – c’est l’épisode qu’il restitue ci-dessus de l’école militaire – foklorique et ( de spectacle ) de boulevard . Cela convient à une certaine psyché de caserne ; Cela permettra de se gausser , aux militaires de reprendre la main , de repousser le sérieux et la disposition de monsieur le ministre , de balayer l’accompagnement réfléchi de la démarche du capitaine Jean … et d’enfler la caricature , la fable calomnieuse .
    Depuis le 21 janvier , rien ne lui fût épargné : promesses , atermoiements ,manoeuvres dilatoires à répétition ,versions multiples et contradictoires ,intimidation ,commentaires nourris , offre obscéne d’une « botte secrète » toute virtuelle , engagement d’ESBROUFFE , etc ,toute une agitation vaine ne servant que ses acteurs … et l’adversaire ; n’étant plus , lui le capitaine que prétexte à .
    Lucide , à nouveau il reprend son destin en mains et entreprendra , dès mardi prochain – le 15 avril – une grève de la faim et de la soif ; un retour du réel puisqu’il faudra bien que la fable et ses promoteurs , bottés ou non ,se disolvent ;
    CLAUDE DANIEL DARRAS

  24. Bonjour. je suis toujours vivant, droit dans mes bottes, et dans le secteur.
    j’ai enfin la preuve d’écrits infamants et mensongers.
    Ma vie a été détruite par quelques malfaisants.
    Mais je suis démuni pour me défendre.
    Besoin des Politiques et de la Presse à scandale.
    MERCI AUX LECTEURS DE BIEN VOULOIR M’APPORTER LEUR AIDE.
    Seul, je n’y arriverai pas.
    Pour l’amour de ma femme et de ma fille, soutenez-moi.
    Sinon, je ne survivrai pas.
    « Que vous soyez puissants ou misérables les jugements de cour vous feront blancs ou noirs . »
    Ce langage doit cesser.
    Merci.
    Jean.

  25. LE DORMEUR DU SQUARE BAINVILLE .
    …nous nous étions quittés mi avril … Tant de peines , d’épreuves pour nous ; pour lui surtout , mais avec la perspective d’une solution , de promesse – à moins que nous les ayons imaginées !- Or , rien , le capitaine Jean B.est à nouveau sous les fenêtres de la Défense , square Bainville , matin , midi , soir , nuit( sur un banc , trop étroit pour y dormir ,se satisfaisant du sol , après tout ! )laissant survivre en lui l’espoir ; attendant un signe , une attention , un début de quelque chose – faut il avoir la sérénité de l’innocence pour tenir ainsi , surnager aux charges fictives , variables , improvisées , essayées au hasard contre lui , n’ayant POUR SEULE REALITE QUE L’EFFET Escompté sur l’auditeur ; de toute façon DEVENUES FAUSSES ,car différentes selon leurs énonciateurs , le moment où « l’histoire est racontée « ! ainsi s’expriment ces interlocuteurs , officiers , entourage du ministre dés-informé par cet entourage…. Ces derniers temps il était dit :  » privé de ses droits civiques  » …. comme ça , au hasard , il en restera bien une tâche ; c’est faux , cela se nomme une CALOMNIE ….. Il s’agit , pas plus, de  » raconter une histoire « – bonjour l’objectivité ! bienvenue l’impuissance ! que vive la malveillance !qu’il crève avec ses idées d’un autre temps ; l’honneur , le service , la famille .
    … mais , non , il est encore là , square Bainville , sous les fenêtres de monsieur Morin . Il attend .UNE LUEUR DE JUSTICE .
    Claude daniel darras

  26. Bonjour,

    Après une grève de la faim de 60 jours face à l’Elysée, puis un sitting en 2008, devant le Ministère de la Défense, qui a duré jusqu’à fin juillet, une nouvelle grève de la faim de 57 jours, Place Edouard Herriot, au pied de l’Assemblée Nationale en janvier et février 2009, suivie d’une grave maladie due à la sous-alimentation, honneur de vous faire savoir nouvelle action parisienne qui va débuter très bientôt, afin de briser l’omerta.

    Vaincre ou Mourir.

    Honneur et Patrie.

    Sincèrement,
    BzE

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