Laissez-les grandir ici !


La France a été terre d’accueil pendant des siècles, et nous en sommes maintenant à ce qu’on pourchasse les étrangers et qu’ils aient si peur qu’ils se jettent par la fenêtre, plutôt que d’avoir à faire à la police.

Sur Racontars, Akynou reprend le communiqué de RESF (Réseau Education Sans Frontière), dans un billet intitulé La mort plutôt que l’expulsion.
Cela fait déjà un bon moment que je remarque que lorsqu’on parle de choses qui sont arrivées à des étrangers, on dit, le Maghrébin, la Chinoise, le Sri-Lankais…
Est-ce parce que cela nous les rend encore plus étrangers ? Et que comme ça, on y fera moins attention ?
Mais c’est qu’il faut faire « du chiffre » et renvoyer tous ces indésirables « chez eux ». Mais chez eux, n’est-ce pas aussi chez nous ?
Le site de la Ligue des Droits de l’homme , le 26 septembre, nous dit que « le chiffre tue » et que

Vendredi 21 septembre, Chulan Zhang Liu, chinoise résidant en France, est décédée après s’être défenestrée lors d’un contrôle de police boulevard de la Villette à Paris.
Cette mort tragique, qui a été dissimulée tout le week-end, n’est pas un malheureux accident dû au hasard. C’est la cinquième défenestration d’un étranger sans papiers en deux mois. La mort de Madame Zhang Liu est la conséquence de la violence d’Etat qui se met en place contre les étrangers en situation irrégulière.

Je comprends bien que nous ne pouvons accueillir la terre entière, mais je me dis que cette violence envers les étrangers, ce n’est ni sain, ni normal, et qu’il ne faut pas se taire. Parce qu’on s’attaque aux adultes, mais aussi aux enfants.

Laissez-les grandir ici !

5 réflexions sur “Laissez-les grandir ici !

  1. Merci pour eux.
    J’ai entendu ce matin un mec haut placé dire que si les étrangers avaient peur, cela n’était pas normal, que c’était seulement parce qu’ils croyaient ce qu’on leur avait raconté ! Je ne sais pas qui est « on ». Mais même si je n’en viendrais pas pour l’instant à sauter par la fenêtre si la police arrivait chez moi, je dois dire que j’ai toujours une montée d’adrénaline, et de la peur quand j’aperçois la police. J’ai été étudiante à Paris sous Giscard et Pasqua, et c’est vrai que ça m’a donné ce genre de réaction.

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